Livre imaginé : Six héroïnes littéraires – Hommage à Anne Hébert

Héloïse ou la danse de Christine 1. Encre de Chine sur papier en coton, 28,8 cm x 21 cm, 2016 // Héloïse o la danza de Christine 1. Tinta China sobre papel de algodón, 28,8 cm x 21 cm, 2016.

 

Je voudrais… 2. Broderie faite à la main avec fil en coton sur taie d’oreiller en coton et polyester, oreiller en polyester, 52 cm x 67cm x 18 cm, 2016. Photo : Swann Bertholin. // Quisiera… 2. Bordado hecho a mano con hilo de algodón sobre funda de almohada en algodón y poliéster, almohada en poliéster, 52 cm x 67cm x 18 cm, 2016. Foto: Swann Bertholin.

Dans cette exposition hommage à Anne Hébert, commissariée par Simon Paradis à l’occasion du centenaire de naissance de l’auteure québécoise (1916-2000), Estela López Solís participe avec l’artiste Anne-Marie Proulx et les auteurs Véronique Cyr, Philippe Drouin, Perrine Leblanc et Elsa Pépin.

Dans la série de dessins Héloïse où la danse de Christine, l’artiste explore la figure du double –thème récurrent dans sa pratique – présente dans le roman Heloïse, de Anne Hébert. Ces dessins s’inspirent du moment dans lequel la grande vitalité de Christine, un des personnages féminins du roman, s’exprime dans l’élan d’une danse qui semble appeler l’avènement de son double ténébreux : la fatidique Héloïse. Intéressée par la tension entre le désir et la répulsion (ou la peur) provoqués par les figures du double, l’artiste dessine des corps féminins évanescents dont le mouvement évoque à la fois une certaine sensualité et des apparitions spectrales.

« …ce sont des structures psychologiques ou intimes qu’elle [l’artiste] fait passer du texte au dessin dans une recherche d’émotions et de sens communs. »
– Simon Paradis. Livre imaginé : Six héroïnes littéraires.
Un hommage à Anne Hébert, 2016.

En empruntant des images et des paroles provenant de sources hétéroclites, l’artiste tisse dans son travail, des liens qui deviennent des filiations insoupçonnées. Les œuvres brodées de la série Je voudrais…, s’inspirent du caractère sombre du roman Héloïse, où la fascination de la mort apparait. Le temps passé à broder et à contempler des phrases extraites de ce roman, a permis à l’artiste de se les approprier, en les détournant parfois grâce au « Je » – qui n’est pas employé dans le texte originale –. Avec cette tournure des phrases, elle souhaite faire appel à une subjectivité partagée entre les personnages du roman, l’artiste et le public. La série Je voudrais… fait partie d’une exploration plus vaste (série Susurrantes) dans laquelle l’artiste s’approprie des pensées noires des autres, en les brodant blanc sur blanc, sur des taies d’oreillers, soulignant ainsi le caractère introspectif, intime et secret de ces phrases.

 

Héloïse ou la danse de Christine 5. Encre de Chine sur papier en coton, 28,8 cm x 21 cm, 2016 // Héloïse o la danza de Christine 5. Tinta China sobre papel de algodón, 28,8 cm x 21 cm, 2016.

 

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Vue de l'exposition // Vista de la exposición
Vues de l’exposition Livre imaginé : Six héroïnes littéraires – Hommage à Anne Hébert, Librairie Monet, Montréal, 2016. Photos : Swann Bertholin. // Vistas de la exposición Livre imaginé : Six héroïnes littéraires – Hommage à Anne Hébert, Librería Monet, Montreal, 2016. Fotos: Swann Bertholin.

 

Je voudrais… 1 (détail). Broderie faite à la main avec fil en coton sur taie d’oreiller en coton et polyester, oreiller en polyester, 52 cm x 67cm x 18 cm, 2016. Photo : Swann Bertholin. // Quisiera… 1 (detalle). Bordado hecho a mano con hilo de algodón sobre funda de almohada en algodón y poliéster, almohada en poliéster, 52 cm x 67cm x 18 cm, 2016. Foto: Swann Bertholin.